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Etude sur l'immunité collective auprès de la population

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Menée depuis 1992 par l’Unité d’épidémiologie populationnelle, l’étude Bus Santé a pour but de mettre en lumière les relations entre le mode de vie et la santé.
Dans le cadre de la situation liée au nouveau coronavirus, le Bus Santé lance une nouvelle enquête, intitulée « Etude SEROCoV-POP - Enquête de séroprévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 dans la population du canton de Genève ».
La Commission cantonale d’éthique de la recherche (CCER) a approuvé cette étude par un processus accéléré, dans le contexte urgent de la pandémie COVID-19.
Elle est réalisée en collaboration entre les Hôpitaux universitaires de Genève et l’Université de Genève, et co-financée par l’Office fédéral de la santé publique.

Quel est le but de cette étude ?

L’étude cherche à préciser quelle proportion de la population a été infectée par le nouveau coronavirus (appelé SARS-CoV-2) depuis le début de l’épidémie en Suisse. Une « photographie » indispensable pour une gestion optimale de l’épidémie.

Pour diagnostiquer une infection au SARS-CoV-2 en phase aiguë (c’est-à-dire au moment des symptômes), les médecins recourent à un frottis du nez et de la gorge pour chercher la présence du virus. Comme la Suisse ne dispose pas de suffisamment de ces tests pour effectuer un dépistage de toutes les personnes (avec ou sans symptômes), nous ne connaissons pas le nombre de personnes effectivement infectées par ce virus, quelle proportion en présente des symptômes légers, graves voire aucun, ni la mortalité réelle liée à l’infection par ce virus. La compréhension de l’épidémie et l’évaluation des mesures nécessaires pour la contrôler sont donc difficiles.

Attention : Il ne s’agit pas d’un dépistage pour savoir si vous êtes actuellement atteint par le nouveau coronavirus.

Comment savoir si une personne a été infectée ?

Lorsqu’une personne a été infectée par un virus, elle produit des anticorps, que l’on peut retrouver dans son sang. Ils sont un signe que son système immunitaire s’est battu contre ce virus. Certains de ces anticorps (appelés « IgG ») peuvent même être détectés des années après l’infection. Leur détection contre le coronavirus permet donc de savoir qui a déjà été infecté par le SARS-CoV-2.

En effectuant cette analyse sur un échantillon représentatif de la population genevoise, il sera donc possible d’estimer quelle proportion de la population a déjà été infectée par le nouveau coronavirus. Ces informations permettront de comprendre dans quelle phase de l’épidémie nous nous trouvons, d’anticiper les défis à venir et de prendre les mesures adéquates pour lutter contre cette épidémie.

Qui peut prendre part à cette étude ?

L’étude concerne exclusivement les personnes ayant déjà participé à l’étude Bus Santé, ainsi que leurs proches (conjoint·es et enfants de 5 à 20 ans). Elles recevront un email de la part du Bus Santé leur proposant de participer à cette nouvelle enquête.

Dans un second temps, un appel à la population pourra être effectué via le site Internet et les réseaux sociaux des HUG. Ce n’est pas le cas pour le moment, il n’est donc pas utile de vous manifester auprès des équipes du Bus Santé.

Les participant·es peuvent avoir ou non présenté précédemment des symptômes de COVID-19 (maladie causée par le nouveau coronavirus).

Sont exclues de l’étude les personnes :

  • souffrant de maladies à risque pour le coronavirus
  • de plus de 65 ans
  • présentant actuellement des symptômes compatibles avec le COVID-19
  • pour lesquelles un confinement à domicile est recommandé.

Comment se déroule l’étude ?

Les personnes sélectionnées reçoivent un email leur expliquant de façon détaillée l’organisation de cette étude. Si elles acceptent de participer, elles prennent rendez-vous pour une visite unique de 15 minutes.

Avant cette visite, les participant·es doivent répondre en ligne sur une plateforme sécurisée à des questions sur leurs symptômes passés ou présents, ainsi que sur leur comportement dans le contexte de l’épidémie COVID-19 en cours. Les informations sur leurs autres problèmes de santé et antécédents médicaux seront aussi recensées. Après consentement, une prise de sang sera effectuée pour détecter la présence d’anticorps contre le SARS-CoV-2.

Que se passe-t-il après l’étude ?

Les résultats seront communiqués par lettre aux participant·es après la fin de l'étude. 

Quels peuvent être les effets indésirables induits par cette étude ?

Aucun médicament n’est prescrit dans le cadre de cette étude. La prise de sang peut occasionner au point de ponction un petit hématome ainsi qu’une légère douleur. La quantité de sang prélevée est de 6 ml.

Quels peuvent être les avantages procurés par cette étude ?

Les participant·es connaissent leur statut sérologique contre le virus SARS-CoV-2, c’est-à-dire s’ils ont déjà été infectés ou non. Toutefois, cette information leur sera communiquée tardivement.  En effet, le bénéfice principal de l’étude est avant tout pour la société dans son ensemble, pour laquelle une gestion optimale de l’épidémie est essentielle. 

La participation est entièrement gratuite. Il n’y a aucune compensation financière pour les participant·es à cette étude.

Les données collectées sont-elles traitées de façon confidentielle?

Toutes les informations et les résultats recueillis pendant l’étude sont conservés dans un système informatique sécurisé sous forme anonymisée et de façon séparée des données permettant de vous identifier. Seuls les investigateurs genevois de l’étude, les comités d’éthique indépendants, d’autres organes de contrôle et les autorités de surveillance ont accès sur demande au lien entre les résultats anonymes de l’étude et les données d’identification. Les résultats de l’étude peuvent être publiés dans des journaux scientifiques, mais votre identité n’est pas révélée.

En aucun cas, les données ne sont transmises à une tierce personne non-investigatrice (membres de votre famille, assurances ou employeurs). Une transmission des résultats à votre médecin ne peut se faire qu’avec votre accord formel.

Que deviennent les échantillons de sang ?

Tous les échantillons sont conservés pour une durée de 30 ans aux HUG et ne sont utilisés que dans le cadre de cette recherche. Après cette période de 30 ans, les échantillons sont détruits. Il n’y a pas de commercialisation des échantillons récoltés. Par ailleurs, toute nouvelle analyse sans lien avec l’épidémie de SARS-CoV-2 fera l’objet d’une nouvelle demande à la CCER.

Pour plus d'informations, visionnez les questions/ réponses du professeur Idris Guessous, chef du Service de médecine de premier recours dans la Playlist sérologie

 


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